Le test longue durée de la nouvelle montre Nike+ Sportwatch GPS powered by TomTom
Au mois de janvier 2011, lors du CES, Nike et TomTom ont annoncé leur partenariat et leur première collaboration : la montre Nike+ Sportwatch GPS.
Il y a près de 2 mois, j’ai eu la chance de pouvoir équiper mon poignet de cette montre, première coopération entre Nike et TomTom pour créer leur montre GPS dédiée au running.
L’ADN de cette montre est très intéressant sur le papier: le style Nike et l’expertise de la marque en matière de running alliés au savoir-faire TomTom en terme de GPS et de cartographie.
Ce test de longue durée est surtout l’occasion de vous faire part de mes impressions sur les multiples aspects de la montre au bout de presque 2 mois d’utilisation et de peut-être mieux vous guider si vous souhaiter investir dans cet objet.
Déballage
Le packaging est sobre mais attirant. La montre est très bien mise en valeur sur le fond noir. Les codes couleurs du produit sont mis en avant dès l’extérieur de la boite et lorsque l’on soulève le capot, la montre vous accroche le regard. Nike n’a pas non plus oublié de mettre en évidence son fameux capteur « shoe pod ».
Si vous cherchez le manuel, ce dernier est caché au fond du capot, vous pourrez y accéder grâce à sa tirette.
1ère configuration
Première surprise pour utiliser et configurer la montre, aucun des menus ne permet de le faire. En effet, tout se passe via l’ordinateur …
Une fois connectée sur le port USB directement via son bracelet (ce qui est véritablement un plus assez innovant), et après avoir téléchargé le logiciel Nike+ Connect, la montre est aussitôt mise à jour : firmware et éphéméride des satellites. Vous pouvez ensuite accéder aux paramètres de l’engin :
- Votre profil (age, poids, sexe, unités)
-
L’heure et la date
-
Personnalisation des affichages
-
Gestion des temps intermédiaires
Le tout est simple et l’interface agréable mais il est rageant de devoir connecter la montre à son ordinateur pour régler l’heure ou la date !
Bien entendu, la prise USB est également l’outil de pouvoir recharger les batteries de la montre GPS afin d’être prêt pour les 1ers tours de piste.
En ce qui concerne l’autonomie de la montre et de sa batterie, bien entendu tout va dépendre de votre activité. TomTom annonce une autonomie de 8h en course et de 50 jours en veille. Je n’ai personnellement pas poussé l’effort pour courir 8h d’affilée mais mon usage moyen d’une à deux courses par semaine m’a amené à recharger la montre environ tous les 15 jours.
En tous cas, le côté pratique d’avoir la prise USB logée dans le bracelet vous permet vraiment de recharger la montre à peut près n’importe où et surtout au bureau sur votre ordinateur.
La course
Qu’on s’entende bien, je n’ai rien d’un marathonien. J’ai modestement commencé à courir de manière régulière depuis un an avec 1 à 2 sorties hebdomadaires pour une dizaine de kilomètres. Les essais successifs de la montre Nike+ sont donc réalisés sur cette base.
Arrimage au poignet
La tenue du parfait coureur enfilée, j’installe la montre à mon poignet gauche.
La montre est vraiment bien conçue à ce niveau. Le bracelet est doté de 11 crans pour s’adapter à toutes les tailles de poignets. Ensuite s’opère un double arrimage du bracelet car une fois la boucle ajustée, le capot du connecteur USB vient accrocher l’autre partie du bracelet pour verrouiller le tout et présenter une montre parfaitement ajustée sans aucune partie flottante.
Première foulées, on enclenche le menu, puis running et c’est parti ? Non, pas encore
En effet, il faut dire à la montre avec quels capteurs cette dernière doit se connecter. Au choix : GPS, ShoePod et d’autres capteurs comme la ceinture à fréquence cardiaque Nike+ avec Polar. Une fois tous les capteurs sélectionnés, la course peut démarrer. PS : Ce paramétrage est à faire une bonne fois pour toute, soyez rassurés.
La montre, ensuite, débute son « fix » c’est à dire qu’elle tente de se connecter aux satellites.
Ce « fix » peut prendre un temps plus ou moins long selon que vous ayez mis à jour l’éphéméride téléchargé dans la montre, que vous soyez dans un environnement dégagé ou non. Bref, c’est justement pour ces cas de figure que Nike a cru bon d’ajouter à sa nouveauté, le fameux « shoe pod » ou capteur de chaussure qui s’installe sous votre semelle (pour peu que vous ayez une chaussure Nike+) ou bien qui vient se loger sur vos lacets grâce à un petit adaptateur comme le Runaway de Switcheasy que vous pouvez trouver pour moins de 10€ chez Macway :
Le capteur de chaussure est en fait un podomètre pré-calibré qui compte vos foulées et les transmet à la montre qui est donc capable d’extrapoler lors de ces premières foulées la distance parcourue et votre rythme.
La course s’accélère.
J’aborde ma vitesse de croisière et je dois dire que la montre est très agréable à l’utilisation.
Point primordial, la lisibilité. C’est un des gros atouts de cette montre. J’étais plutôt sceptique en voyant son écran négatif (les indications apparaissent en blanc sur fond noir) qui en général procure plus un effet esthétique qu’efficace au niveau de la lecture des informations.
Ici, les caractères sont large et bien dimensionnés pour une lecture optimale. C’est le cas pour l’information principale, celle prédominante en bas de l’écran, mais la lisibilité est bonne également pour les informations défilantes sur la partie haute qui occupe 1/3 de l’écran.
Les informations mises à disposition du coureur sont basiques mais suffiront certainement aux coureurs occasionnels ou qui ne surveillent pas les performances au millième de seconde prêt. Vous pouvez donc avoir accès à :
- temps écoulé
- distance
- allure/rythme
- allure/rythme moyen
- calories
- horloge
- fréquence cardiaque (si vous êtes équipés de la ceinture Polar/Nike+)
L’information qui vous est la plus précieuse est en général sélectionné comme principale dans le 2/3 bas de l’écran, vous pourrez faire défiler toutes les autres dans la partie haute du cadran.
Pour ma part, soit en raison du syndrome des « gros doigts » soit parce que les boutons sont mal positionnés, il m’a été quasiment impossible de faire défiler l’ensemble des informations sans déclencher entre temps un nième temps intermédiaire, assez rageant sachant qu’en plus pendant ce temps vous êtes censé courir …
Les temps intermédiaires, si vous êtes adeptes des tours de stade notamment, se gèrent, eux, de manière simplissime puisqu’il vous suffit juste de taper l’écran tactile pour activer un temps intermédiaire ou « lap ».
Là aussi, les paramètres de la montre vous permettront d’aller plus loin en pouvant même déclencher vos temps intermédiaires automatiquement. J’avoue n’avoir pas pousser plus en avant cette partie de la montre. Je me suis borné à déclencher des temps intermédiaires sur certaines parties de mon parcours afin d’appréhender plus finement ma vitesse moyenne dans ces passages.
Retour au bercail
Transpirant à grosses gouttes et pas peu fier de ma sortie, il est temps de récupérer avant une bonne douche. La montre Nike+ résiste à 5 ATM (ou 50m) ce qui est la norme pour vous suivre sous la douche et se débarrasser des vestiges de votre transpiration. De ce côté rien à redire, la montre n’a pas donné de signe de faiblesse côté étanchéité, aucune trace de buée ou autre n’ont été à déclarer.
Propre et reposé, il est temps désormais de consulter mes performances. Si vous êtes un habitué de la plateforme Nike+, aucune surprise à attendre, l’interface est strictement la même. La montre reprend d’ailleurs tout l’historique de votre compte Nike+ de manière tout à fait transparente.
Ainsi, vous pouvez visualiser d’un seul coup d’oeil les caractéristiques de votre sortie, la distance et l’évolution de votre rythme tout au long de la course.
Vous pouvez également apporter vos informations personnelles sur votre état de forme du jour, la météo et le type de surface parcouru.
L’autre bénéfice de la montre Nike+ Sportwatch GPS et de la plate-forme Nike+ est que vous pouvez également retrouver la cartographie de votre parcours et l’intensité de votre effort en chacun des endroits.
Le tout peut faire un peu gadget (pour mon modeste niveau) mais pour les plus aguerris, ce type d’information peut être capital. Vous pouvez également avoir un aperçu des dénivelés rencontrés, fonction là aussi prédominante pour tous les amateurs de trail.
Nike élabore même en ce moment une version Beta de Nike+ maps qui vous permet d’avoir toutes les données géolocalisées de votre course, de trouver de nouveaux terrains de jeux et pourquoi pas des partenaires Nike+ également.
A la ville
Certes la vocation première de la montre Nike+ GPS Sportwatch est bien d’être un outil de running. Cependant, son design attractif et surtout son porter agréable en font également une montre tout terrain capable de vous suivre au bureau. Pour cette partie, éviter les chemises au poignets trop ajustés car les quasi 2 cm d’épaisseur de la montre vous compliqueront quelque peu vos journées.
Pour le reste, la montre, aussi agréable à porter soit-elle, ne tient malheureusement pas la distance avec la plus basique des montres digitales !
Pensez-donc, pas une alarme ou un compte à rebours à se mettre sous les doigts … Ce qui est quand même assez impensable, la plus basique des montres concurrentes ne faisant aucunement l’impasse sur ce type de fonction.
Nike et TomTom veulent se rattraper en faisant la Montre Nike+ GPS Sportwatch un coach à votre poignet. En effet, si au bout de 5 jours vous n’avez pas réveillé la bête de course qui est en vous et bien votre montre vous rappellera à l’ordre pour garder votre motivation à son niveau maximal. Bien entendu, cette fonction peut être désactivée pour éviter toute crise de mauvaise conscience.
Le Bilan
Au global sur ces 2 mois d’essais, j’avoue être séduit par la montre Nike+ GPS Sportwatch.
Elle est belle. Son écran est qualitatif et très lisible. Du coup, l’envie est forte de l’utiliser tous les jours comme montre principale. Le seul souci est qu’aujourd’hui, elle vous offrira trop peu de fonctions utiles à un usage « ville » sans oublier que les paramètres doivent être réglés via une connexion à son ordinateur, ce qui présente un handicap certain.
Côté course, la montre est facile et agréable à utiliser : les informations sont lisibles, reste le problème de défilement des informations complémentaires sur la partie haute de l’écran. L’apport de l’écran tactile pour gérer les temps intermédiaires est vraiment top et mériterait d’être développé pour d’autres fonctions.
J’ai pu tester la montre avec la ceinture Nike+/Polar, l’information sur le rythme cardiaque étant pour moi prépondérante à ma gestion de course. Son intégration se fait de manière très transparente. Seul regret, l’absence de l’information sur la zone de travail comme je la trouvais sur mon cardio Polar.
Tout ceci devrait être corrigé dans le courant de l’année via des mises à jour de firmware afin de faire évoluer la montre et la doter d’un cerveau au niveau de la concurrence.
Reste un point usage qui je pense est peut-être la question que devront se poser tous les acheteurs potentiels de cette montre.
Si comme moi vous courez en musique (j’avais investi dans un Sport kit Nike+ et un ipod Nano) et bien vous verrez que la montre Nike+ vous apporte au final peu d’informations additionnelles hormis votre rythme de course en temps réel et c’est vrai une certaine simplicité. En effet, l’ensemble des autres informations vous était délivré par le Sport kit Nike+ et stocké dans votre ipod.
Aussi, à vous de voir si votre activité physique justifie l’achat. Si vous avez déjà opté un un Sport Kit Nike+, la question mérite d’être posée.
Enfin, l’utilisation de toutes vos données de course via la plateforme Nike+ est vraiment riche d’enseignements avec les données de votre course cartographiées et disséquées pour voir d’un seul coup d’oeil les passages où vous avez assuré comme un pro et les passages à retravailler.
Vous pouvez également (et ce sera surtout le cas dans les semaines à venir, le nombre d’utilisateurs se développant) consulter les parcours déclarés par les autres utilisateurs Nike+ prêt de vous et ains découvrir de nouveaux lieux ou parcours pour vous dépasser.
Points Positifs
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Points Négatifs
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Design
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Paramétrage de la montre via une connexion à un ordinateur
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Confort au porter
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Défilement des informations de course
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Connecteur USB intégré dans le bracelet
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Absence de fonctions « basiques » (alarme, compte à rebours, chrono simple)
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Ecran lisible et tactile
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Plateforme/Communauté Nike+
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Autonomie générale
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Les Questions
- le capot du connecteur USB si pratique a fortement tendance à s’ouvrir lors de chaque ouverture ou fermeture du bracelet (c’est à dire au minimum 2 fois par jour si vous portez la montre en permanence) et on peut se poser la question de la résistance de la charnière en plastique à terme
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les mises à jour : Comme me l’a annoncé TomTom, la montre bénéficiera dans un futur proche de mises à jour de son firmware pour la faire évoluer et bénéficier de nouvelles fonctionnalités. Le calendrier sera-t-il respecté ?
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