Le test longue durée de la montre Garmin Forerunner 210
Suite au test de ma 1ère montre de running embarquant un GPS, la montre NIKE+ Sportwatch GPS powered by TomTom, je me suis dit qu’il serait intéressant de la comparer aux modèles du leader de la catégorie, j’ai nommé Garmin.
Grâce à un prêt longue durée, j’ai pu tester en conditions réelles, pendant plus de 2 mois, un des best seller de la marque américaine, la Garmin Forerunner 210. La Forerunner 210 est la concurrente directe de la montre GPS Nike+ / TomTom, il était donc intéressant de les confronter sur le terrain.
Je me suis attaché à tester ces 2 montres dans des conditions parfaitement équivalentes afin d’avoir le ressenti le plus objectif possible.
Vous pourrez d’ailleurs retrouver dans un prochain article un comparatif entre toutes les montres GPS ou de runing que j’aurai l’occasion de tester (comparatif actualisé en fonction des tests).
Garmin Forerunner 210, la montre GPS plug&Play
J’avais gardé de l’offre GPS Garmin, la gamme Forerunner, le souvenir de gros ordinateurs au poignet, se mariant peu avec une pratique sportive qui nécessite un allégement maximal.
Je dois dire que le renouvellement en profondeur de la gamme Forerunner est beaucoup plus attractif avec un sérieux effort sur la miniaturisation des montres.
La promesse de la Garmin Forerunner 210 est claire : une montre simple, sans configuration pour tous ceux qui débutent la pratique de la course à pied ou ceux qui souhaitent améliorer leur endurance.
L’offre de la montre est complète car pour 199€ vous êtes équipés d’une montre GPS certes mais aussi d’une ceinture cardio, élément indispensable pour mesurer au mieux vos performances et vous aider à progresser.
La Garmin Forerunner est donc certes un peu plus chère que la Montre Nike+/TomTom mais elle offre également un équipement plus complet.
Garmin Forerunner 210 : Le Déballage
Le packaging de la montre Garmin Forerunner est assez classique avec une mise en avant de la montre via une fenêtre transparente. Dès le premier coup d’oeil on sent l’univers Garmin : pas de fioritures, du sérieux.
Le contenu de la boite est complet :
– la montre Forerunner 210, bien entendu
– la ceinture thoracique cardio-fréquencemètre
– l’émetteur cardio-fréquencemètre
– le chargeur secteur et sa pince
– le manuel de démarrage rapide
– le CD contenant le logiciel Garmin Connect
L’équipement est au complet, manque néanmoins l’accéléromètre, présent lui chez Nike, qui permet notamment d’enregistrer vos données de course en environnement indoor.
Quant à la montre, clairement Garmin a plus orienté ses efforts de conception sur la miniaturisation du capteur et l’intégration de fonctionnalités que sur le design.
La montre est très très classique : un boitier rond, quatre boutons, un affichage digital noir sur fond blanc, avouez qu’on peut trouver mieux côté forme.
Garmin Forerunner 210 : 1ère utilisation
Comme mentionné, la promesse de la Garmin Forerunner 210 est simple : « sortez vos baskets, allumez votre GPS… et courez ! »
La charge
Mais avant tout cela, une première charge s’impose.
Premier challenge, bien positionner la pince et ses contacts sur la montre. On y va à l’aveugle et il faut avouer qu’aligner parfaitement les 4 ergots n’est pas chose aisée mais on y arrive à force de tatonnements.
Notez que la pince permet, à la fois, la recharge de la montre lorsqu’elle est connectée à l’adaptateur secteur et la connection à votre ordinateur via le connecteur USB intégré.
La ceinture cardio-fréquencemètre
C’est pour moi une belle surprise, la ceinture cardio offerte par Garmin est d’une très belle facture. J’avais pour référence la ceinture textile Polar à la fois efficace et surtout fort agréable au porter. Je dois dire que Garmin hausse le niveau.
Le concept est identique : une ceinture textile souple et un émetteur qui vient de clipser sur la partie avant de la ceinture. Chez Garmin, le textile est à la fois plus souple que chez Polar et les zones de prise de mesures sont soudées à l’intérieur du textile. Le bénéfice est immédiat, un confort au porter inégalé, aucun élément en relief ne vient frotter sur la peau.
L’émetteur est légèrement plus fin, frappé du logo de la marque Garmin.
La configuration
Certes, on peut partir courir avec la Garmin Forerunner 210 juste sortie de sa boîte mais j’ai préféré totalement la configurer pour un suivi optimal de mes performances dès la première sortie.
Premier point positif, la montre Garmin se paramètre totalement via ses différents boutons sans jamais passer par l’ordinateur.
Autre sentiment général, la Forerunner 210 est très complète. Hormis les réglages de base liés à votre physique (sexe, âge, poids, taille), le choix des réglages est pléthorique.
Vous pourrez à loisir opter pour :
– l’affichage de votre vitesse en km/h, en temps au km instantané ou moyen.
– la gestion des tours
– le déclenchement automatique du temps de chaque kilomètre
– entraînment fractionné
– personnalisation des zones d’entraînement cardiaque
La Garmin Forerunner 210 fait donc le plein de focntionnalités notamment en embarquant des réglages plus avancés pour le cardio.
Bon il est temps d’effectivement chausser les baskets et de se lancer sur la route.
Garmin Forerunner 210 : La course
Arrimage au poignet
La Garmin Forerunner 210 est très légère au poignet et son bracelet très souple vient parfaitement épouser les courbes du poignet.
Le bracelet propose 17 niveaux de réglage, idéal pour s’adapter à toutes les tailles de poignet. En ce sens, la montre est parfaitement unisexe.
1er fix
C’est le passage obligé pour tout coureur qui fait appel aux services du GPS. Et avec Garmin point de miracles non plus.
Le temps de réception des satellites (fix) reste relativement long de l’ordre de quelques minutes, temps que vous utiliserez sans doute à échauffer vos muscles impatients.
Afin de savoir où la montre en est de sa recherche des satellites, il vous faudra vous fier à la barre de recherche qui représente graphiquement le temps d’acquisition.
Foulées enchaînées
Le fix terminé, le rythme démarre. Vous pouvez déclencher le chrono et l’enregistrement de vos performances au choix soit à partir de l’écran chrono ou bien via l’écran cardio. Pour cela n’oubliez pas d’appuyer sur le bouton start/stop situé en haut à droite du cadran.
Côté lisibilité des données, l’écran est certes bien organisé avec des champs pré-positionnés : distance et pace (rythme). Mais il vous sera impossible de faire défiler plus de données, hormis en jonglant entre les différents écrans : heure, chrono et cardio.
Autre point frustrant, c’est l’optimisation de l’espace du cadran. A contrario de la très grande lisibilité de l’écran de la montre Nike+/TomTom, l’affichage de la Garmin Forerunner se limite au format d’un timbre poste. Dommage que la taille de l’écran n’aie pas été mieux opimisée mais il est vrai que le choix d’une forme ronde pour le boitier de la montre rend complexe l’intégration d’écrans taillés en rectangles …
Côté précision, j’ai pu noter que l’affichage des paramètres de course se fait de manière précise notamment en vous évitant tout « enthousiasme » momentané aves des allures instantanées qui s’envolent. La Forerunner 210 gère bien la réception des informations GPS et les lisse au mieux pour une lecture au plus près de vos performances en temps réel.
Autonomie
Pour l’autonomie, il vous sera difficile d’enchainer les sorties sans passer par la case recharge. A titre d’exemple je n’ai, au mieux, pu faire qu’une sortie d’une heure 10, une semaine d’utilisation normale et 45 autres minutes de course pour arriver aux limites des ressources de l’engin.
Certes le témoin de niveau de batterie vous aide à y voir clair mais il est très frustrant de se lancer dans une course et de l’amputer pour cause de batterie à plat.
Garmin a pourtant prévu une geston optimale des ressources énergétiques de sa montre.
Dès quelques secondes d’inactivité, elle vous interroge pour savoir s’il faut quitter le mode dans lequel vous êtes. Pour la gestion de fin de batterie, c’est la même chose. la montre se mettra d’office dans une mode éco vous interdisant le recours au mode course et la réception GPS.
Pour aboutir un peu plus cette gestion de l’autonomie, l’idéal serait d’envoyer un message à son utilisateur si la montre calcule que son autonomie ne permettra pas d’aller au bout de la course que l’on s’apprête à lancer en se basant sur les statistiques moyennes de vos courses. Toute frustration serait ainsi évitée.
Retour au bercail
Le rythme décroit, l’objectif est en vue… Je vais pouvoir me réhydrater et démarrer ma séance d’étirements.
Une double confirmation de l’arrêt de la course plus tard, la Garmin Forerunner 210 ne me lâche pas et continue à afficher mon rythme cardiaque, ce que je trouve très pratique pour mesurer le temps de retour à un rythme normal. On voit donc encore une fois la parfaite intégration des informations cardio à la différence de la montre Nike+/TomTom qui reste muette une fois la course terminée.
Il est désormais temps de passer sous la douche. A priori aucun souci de ce côté pouisque la montre est certifiée étanche (indice IPX7). Cependant au bout d’une petit mois j’ai pu voir apparaître quelques traces de buée sous le verre de la montre. Rien de gênant au quotidien ou pour la course mais tout de même embêtant pour une montre qui devrait tenir le choc sans aucun problème.
Après un repos bien mérité, il est temps de consulter mes données de course et de plonger dans le logiciel Garmin Connect
Garmin Connect, le logiciel communautaire par Garmin
J’avais hâte de tester le logiciel de Garmin et de le comparer à ce qui restait ma seule référence, le logiciel communautaire Nike+.
Sur le papier les fonctionnalités offertes par Garmin sont fort intéressantes :
– suivi de vos performances et de votre historique de course
– Challenges / objectifs
– Coach personnel
– Possibilité de tracer ses circuits préférés et de découvrir ceux des autres membres de la communauté Garmin.
Je charge donc le logiciel, connecte la montre sur l’ordinateur et télécharge les données historiques.
Après un bref paramétrage du compte, les portes du logiciel garmin Connect s’ouvent enfin à ma curisosité.
L’écran d’accueil résume votre historique de course et en affiche une résumé pratique : carte et données essentielles.
D’un simple clic on passe à une analyse approfondie de la course sélectionnée
Tout est disséqué pour une analyse de pro, la lecture de vos performances est facile, sérieuse et efficace.
Vous pouvez également consulter votre historique d’un coup d’oeil avec accès à vos performances clefs afin d’évaluer votre montée en puissance et l’évolution de vos progrès assidus.
Afin de partager vos meilleurs parcours avec la communauté, vous pouvez les tracer via le logiciel Garmin Connect et également consulter les routes des autres membres de la communauté Garmin.
Le tout est vraiment bien conçu avec de la recherche avancée vous permettant de visionner directement vos lieux de prédilections plutôt que de zoomer à plusieurs reprises laborieuses pour atterir sur le lieu désiré.
Cependant il est difficile de bien identifier quels parcours ont été tracés pour de la course à pied et ceux tracés pour les sorties à vélo car la communauté Garmin « à pédales » est largement développée.
Vous pouvez aussi vous fixer de nouveaux objectifs en programmant sur mesures vos entraînements : échauffement, fractionnés, récupération, etc… et les suivre dans la durée. Le tout est vraiment idéal pour vous préparer à affronter de grandes courses.
Il y a même une rubrique santé où vous pouvez suivre votre poids à condition d’entrer manuellement vos données pesée après pesée ou bien de visualiser l’ensemble de vos données corporelles si vous utilisez une balance compatible.
Au global, le logiciel de Garmin est très complet. On sent le sérieux du suivi et le logiciel en ligne est tout entier tourné à une analyse poussée des performances pour une montée en puissance de votre entraînement.
Toutefois, Garmin Connect a également suscité au travers de ce test au long cours une forte déception et m’a clairement laissé un goût d’inachevé …
Certes, le suivi des performances et de l’historique est complet, toutes vos données de courses sont disséquées, répertoriées, cartographiées et schématisées sur des graphes mais clairement l’expérience utilisateur n’est pas au rendez-vous.
J’ai nettement l’impression que Garmin a mis en pause le développement de son logiciel ou bien que la partie traduction a tout simplement été bâclée.
Quelques exemples : extrême difficulté à indiquer vos performances en km, malgré un pramétrage complet et de longues minutes passées à explorer tous les recoins du logiciel. Il reste des zones inexpliquées où l’affichage est inexorablement en miles. Autre point, les messages précédés du signe alerte viennent perturber vos écrans. Au global on a l’impression d’une finition d’amateur.
Dommage car l’ensemble est vraiment complet et une finition irreprochable comme une interface graphique plus chiadée encourageraient vraiment les utilisateurs Garmin à passer du temps en ligne, à intéragir et au global à encore plus profiter de leur montre.
On est donc avec Garmin Connect à l’antithèse du logiciel en ligne Nikeplus. Le premier est sérieux (trop ?), un poil austère et mal finalisé ; l’autre est fun, vraiment communautaire mais lent (merci flash).
A la ville
La montre Garmin Forerunner 210 est essentiellement une montre de running. J’ai poursuivi le test en la portant constamment au bureau pendant une bonne semaine. Bilan ?
Certes le gabarit de la montre (hauteur de 1,4cm) permet de s’intégrer sans trop de problème au poignet en évitant de frotter de trop près les poignets trop ajustés.
Cependant, je ne peux pas dire que le fait de la porter au quotidien aie soulevé chez moi un enthousiasme effréné. En effet, les choix de design de Garmin (boitier ultra classique rond) et le cocktail de couleur (noir et noir) renforcent le fait que la montre est purement utilitaire. Dommage, il y avait matière à une dose supplémentaire de fantaisie.
Par contre côté fonctions, la Garmin Forerunner 210 fait le job : affichage de l’heure, alarme, chronomètre, bref l’essentiel pour gérer les fonctions utiles au quotidien.
Le bilan
Au global sur plus de 2 mois d’essai, la montre Garmin m’a séduit principalement pour la pratique sportive. La montre est fiable et très complète pour m’accompagner en course ,c’es tà dire principalement sur route pour des sorties entre 10 et 15 km. Je n’ai pas pu la prendre en défaut, toutes les fonctions que je souhaitais y trouver étaient présentes et j’ai même été positiviment surpris par la bonne intégration globale du cardio-fréquencemètre. J’ai seulement rencontré un souci sur la réception des données cardio mais ce problème a été balayé par la mise à jour du firmware.
Côté design, même si ce n’était pas l’objectif, la montre étant plutôt banale, j’aurais aimé que Garmin mette un peu plus de créativité dans son GPS.
Clairement la montre Garmin Forerunner 210 est dédiée à tous ceux qui débutent en course ou qui souhaitent améliorer leurs performances pour une pratique sur route.
Pour ceux qui sont à la recherche d’outils qui vont doper leur motivation et les prendre en main, passez votre chemin la montre Garmin est là pour vous accompagner et vous développer mais à vous de trouver vos ressources et votre motivation.
Point positifs
– fonctions complètes
– présence du cardio-fréquencemètre
– faibilité
– agréable au porter
Points négatifs
– système de recharge et de connexion à l’ordinateur
– logiciel Garmin Connect largement perfectible
– lisibilité perfectible
– pas d’accéléromètre pour vos entraînements sur tapis
La montre Garmin Forerunner est disponible au prix de 199€. Si vous êtes convaincus, merci d’utiliser le lien ci-dessous pour aider le site.
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